Un été sur une plage
normande non loin de la Hague. Tout est normal en apparence. Les
vacanciers sombrent lentement dans une forme de folie paranoïde
qu'il est difficile de saisir. Les relations sentimentales se
délitent comme des mouches. Les hommes trompent leur femme avec des
animaux sous un soleil caniculaire. Certains craignent de
s'intoxiquer en dévorant des moules pêchées à marée basse. Des
baigneurs frôlent l'arrêt cardiaque lorsqu'une sole morte aux
dimensions démesurées échoue sur le sable. Une jeune fille va
rencontrer un prêtre parisien de vingt ans son aîné. Ambiance
lourde des familles. Inceste, chaleur, délation. Les autorités
balnéaires s'empressent de fermer l'hôtel borgne situé à
quelques kilomètres de la centrale. Que se passe-t-il ?
Pourquoi les touristes souffrent-ils de gastrite ? D'où vient
cet étrange barbu qui prédit l'apocalypse? Quelle est l'origine de
la torpeur érotique qui s'empare des villageois? Comment expliquer
la vague de morts subites chez les nouveaux-nés?
L'action se déroule à
une époque indéfinie qui ressemble furieusement à la nôtre.
Cancers, érections, tumeurs, chagrins et corps moites. À la fois
univers parallèle masturbatoire et roman sentimental, « Les
irradiés de Cherbourg » fonctionne comme une prophétie
inaccomplie alors que la catastrophe s'est déjà produite.
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